26.2.14





Alors nous avons choisi de partir au Québec pour plusieurs raisons. 


L’emploi était la plus importante de nos motivations, nous voulions aussi une vie moins stressante, une pédagogie différente dans les écoles et bien sûr la sécurité au quotidien pour nos enfants, mais aussi pour nous. 

Mais aussi une envie d'ailleurs, de changer un peu d’air, de voir un autre mode de vie, une vie à l’américaine !
Comme l'immigration aux USA est assez difficile, le Québec semblait être un bon compromis. 

Pays francophone, entouré d’anglophones (les enfants seraient bilingues chouette !)
sans pour autant chambouler toute leur vie
Pour nous, la possibilité de changer de carrière à tout âge, possibilité de rêve en grand avec pour seules limites...nous-mêmes et nos peurs 

Une fois le choix de destination fait, nous avons passé des dizaines et dizaines d’heures à nous renseigner sur tous les sujets possibles.

Et même si on savait très bien que tout ce qu’on lisait n’était pas valable pour tout le monde, que chaque cas étant particulier, et tout n'est pas dit dans les blogs parce que tout le monde préfère montrer le côté positif de l'immigration.

On pensait sincèrement  que ce que l’on pouvait lire sur les sites officiels, était un minimum vrai !!! Surtout quand le sujet était l’emploi. 


Le nerf de la guerre, celui sans lequel, on ne peut faire aucun projet, celui sans lequel nous n’avons aucune chance de nous intégrer.

 Celui pour lequel notre famille a été "sélectionné"





Voilas ce que j'ai appris durant mes recherches 




Le métier d’électricien (ainsi que plombier, soudeur, charpentier...) était en pénuries de main-d’œuvre et les départs en retraite des baby-boomers allaient alors crer encore plus d’emplois.


Nous avons aussi appris que pour devenir électricien, il fallait dans la plupart des cas passer un examen pour devenir compagnon (il fallait choisir soit le résidentiel soit le commercial/industriel).
Et il fallait environ 2 mois pour être inscrit à cet examen. 

Il fallait donc acheter le code électrique canadien (avec les variations pour le Québec) et quelques autres livres techniques, apprendre les normes canadiennes, heureusement !! et s’inscrire.

Et qu’avec l’obtention de cet examen, il n’aurait aucun problème a trouver un emploi. Voir même on venait frapper à notre porte pour l'embaucher, si si j'vous jure !
Bon j’avoue, on trouvait bizarre qu’il n’y ait pas de petites annonces dans les journaux, le site d’emploi Québec..., mais, c’est parce que le marché du travail est caché au Québec.
Ah aussi, que le salaire était super intéressant, plus des avantages tel que la mutuelle, des vacances plus longues... Et que tout ça était régie par la Commission de la Construction du Quebec (je ne sais pas si vous en entendez parler en ce moment en France?)







Ce qui s'est passé pour mon chéri



Alors déjà pour les 2 mois de délais, ben s’était râpé pour lui puisqu’une semaine avant la date de son examen prévue fin juin, le téléphone sonne pour nous annoncer que l’examen est annulé jusqu’à la fin de la grève de la CCQ.


Mais que les dossiers seraient repris en priorités. 

Bon OK, ça n’arrive pas tous les 4 matins !
Mais bon, ça commençait bien ! 
On était en juillet que les petits jobs étaient pris par les étudiants, qu’il ne pouvait  pas bosser dans la construction sans carte et que personne ne voulait embaucher un mec 3 semaines avant les vacances. (heureusement, grâce à une erreur de numéro de téléphone, il a trouvé après les vacances bien sûr, un emploi dans la rénovation)


La grève de la CCQ s’est terminée début août, et l’examen a été remis lui au 21 septembre. 
Aussitôt il a commencé à chercher un travail, ben oui il était venu pour ça en faite, mais on avait oublié que le marché était caché vous vous rappelez j’vous l’ai dit plus haut !!

Le problème c’est qu’il est vraiment bien caché, tellement bien que Fred l’a jamais trouvé !


mais bon on a compris pourquoi:




"Il faut savoir qu’au Québec, 
les métiers de la construction ne travaillent pas l’hiver. 
Sois-disant parce que le sol est gelé et que les pelleteuses ne peuvent pas creuser.
Ce qui empêche les autres corps de métiers de travailler aussi, 
ben oui si les maisons ne sortent pas de terre dur dur de faire l’électricité, la plomberie..."



Donc, mise à part les dépannages pas beaucoup de travail en hiver. Et pour faire ça, les boîtes gardent en général les plus anciens logiques !

Alors les autres sont mis à pied. Ils sont aux chômages quoi et la ils touchent 50 % de leurs salaires.

Sympas, hein ! surtout quand votre crédit immo est calculé en fonction de votre super salaire annuel brut !!

Mais le plus gros problème étant que de débuts Octobre à Mai, quand Fred allait voir pour des emplois, la réponse était toujours la même:

-" non, j’ai encore des mecs sur le chômage, faut revenir au printemps "

Ben nous on pensait naïvement que, Mai s’était le printemps, mais non. 
Donc bref mi-mai la saison commençait seulement à reprendre. 

Alors quand on lisait, pénurie sur les sites, nous, on croyait en faite que ça voulait dire qu’il n’y aurait pas de problème pour trouver un emploi, mais aussi qu’il y avait du travail durant toute l’année !!

Mais non en faite, en gros s’est un job saisonnier. Ben oui il fait trop froid.

Et si quelqu’un  à l’ambition de monter sa boîte dans la construction se qui aurait était le cas de Fred, je vous laisse faire vos recherches pour voir un peu ce qui se passe, en ce moment et ce à quoi sont confronté les entrepreneurs, ça donne envie !





Puis nous sommes arrivés en Alberta


Fred à déposé quelques CV dans des boîtes en candidatures spontanées, 
en parallèle il a mis une petite annonce et là, il a reçu plus de 17 réponses de patrons qui cherchaient désespérément des mecs, il a choisi 3 entreprises pour passer un entretien.

Il est allé à ses 3 entretiens et à eu le luxe de choisir la boîte qui l’inspirait le plus.(Après je me suis souvenue du mot de passe pour supprimer l’annonce !) Tout ça avec un anglais scolaire hein !

Alors là, on a vite compris que oui, ICI  il y a une énorme pénurie de main-d’oeuvre. 
La boîte de Fred est passée de 13 à 55 employer en 5-6 mois !!!
Ha, j’allais oublier ici pas de CCQ qui vous prend  20% de votre salaire brut en plus des impôts (plus élever qu’ici ) et sans mutuelle

Il y a eu aussi une période creuse ce mois-ci, mais un ralentissement ici veut dire 40h par semaine, enfin les heures du contrat  !

Bref vous l’aurez compris nous sommes super heureux ici, la vie en Alberta est comme nous imaginions le canada depuis la France.
Un taux de chômage hyper bas, un monde en Anglais, mais une grande curiosité pour la France, une ouverture sur le reste du monde que nous n’avions pas trouvé au Québec.


et bizarrement alors qu'il y a le même hiver qu'au Québec,
les pelleteuses n’ont pas arrêté de creuser jusqu'à aujourd'hui.







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